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Belles bandes de pigeons, par paquets de 50

Très belle journée de chasse en Baie mardi sous le soleil et une brise du nord. Jacques m'accompagne avec son korthal qui ne vaut pas grand chose. Philippe, un grand fusil de battue, contemporain de J s'est joint à nous pendant une heure. Plume nous fait pour commencer un superbe travail à lever des sourdes. Une paire (belle occasion manquée de doublé) Puis deux autres... une isolée, levée par Plume va réussir à venir se poser entre les 3 fusils. Le troisième avait été mis en battue. Quand elle se relève, nous la ratons tous les 3. Relevée une troisième fois, Phil l'a tue mais sans que J et moi ne la voyons tomber. Théoriquement parfaitement à découvert entre blanc et gazon, nous ne la retrouverons pas. Revenant sur nos pas, Plume nous lève successivement deux autres sourdes au même endroit que les premières. Elles tomberont proprement. Journée bien commencée.

Le deuxième gabion est vaste avec des roseaux au genou. Nous le prenons vent de face. Une bécassine va piéter 100m devant Plume. Bien que très prévenus, elle se lève et nous charge, gagnant la vie sauve. La deuxième se lève 50m plus loin, à 20 m du chien, remontant le vent dans le soleil. Un joli coup de fusil. Deux autres isolées vont piéter longtemps devant Plume avant de s'envoler trop loin. En bout de gabion, une sourde se lève devant mes vénérables vieillards, qui défouraillent à tout va. Je les aide avec un temps de retard et les félicite chaudement.

Aux passerelles, au 1 une isolée se lèvera trop loin pour qu'on la tire, puis une seconde 130m plus loin, idem. Enfin, une dernière se lève dans le retour, que je sèche proprement avant qu'elle ne saute la crique. Gabion d'en face, superbe rapproché du chien sur 100m, mais la belle nous a contourné et part loin derrière. Tiens ? un trou qui mène au "grand". Je m'avance imprudemment. Superbe envol d'une isolée dans le soleil, qui fonce sur moi et disparait au-dessus des roseaux. Je lui ai vu le blanc de l'oeil. Grand tour très décevant. Deux belles oiselles nous surprendrons en fin de tour, elles aussi avaient piété sur toute la longueur devant le chien. Retour au 2 des passerelles, que je fais seul au pas de charge. Rien.

Arrivée chez Beretta.... prometteur mais trop mouilé ? Rien... des voies pourtant. Le coin très sale le long du chemin me semble plus sec et propice. J'appelle Plume pour qu'il y travaille. Après un beau travail de caille, une sourde finit par s'envoler. Tendu et excité, je manque d'élégance et de générosité vis à vis de J, elle vient tomber à ses pieds. Remontant la Seine, vers la crique, Plume en lève une deuxième... une vicieuse, qui sait jouer du vent. Elle va tomber 3 fois comme une pierre au coup de fusil.. pour se relever devant le chien. La troisième fois sera la bonne.

Crique à Tignol rien.. pas une plume. Jacques rentre à la voiture à son pas, pendant que je fonce visiter les gabions de bord de Seine vers l'appontement. Surpris par une bécassine sur le chemin... puis une autre qui s'envole au 3 à qq pas de moi, mais disparait sur les roseaux. Quel dommage que le 3 ne soit pas fauché comme les autres années. Retour à la voiture.

Zut! il manque juste une oiselle pour faire mon PMA. Il est tard, les gabionneurs montant sont déjà garés le long de la route. Je fonce vers Tancarville. Une voiture est garée, là où j'espérais trouver ma dixième oiselle, mais je ne vois personne sur le gabion. Je pousse Plume à faire la platière, mais il est épuisé. Je finis par charger seul en espérant une bécassine mais non. Je l'emmène vers ce petit coin vaseux, où nous avons toujours levé des sourdes cette année, quand un chasseur et son chien apparaissent là où je voulais aller. Plume trouvant des oiseaux là où dix chiens sont passés, je persévère. Le chasseur est à 5m. Plume lève la sourde, qui me fait un rouleau barriqué dans le vent... je la rate.

Zut, et mon PMA, alors ? Je remonte en voiture pour aller 400m plus loin, retester un autre endroit découvert la semaine précédente. Bien vu ! Une bécassine se lève à 20m dans les roseaux, qui m'arrivent au genoux. Je suis prêt. Tir tendu elle culbute dans le soleil. Le petit chiot qui nous a suivi va me la rapporter fier comme Artaban. Tant qu'à faire, j'explore un peu cette parcelle que j'appelle "le champs". Une sourde se lève, que je rattrappe au deuxième coup... et immédiatement une autre, que je ne tire pas. La première est tombé à 50-60m, à 5 ou 8m de la bordure. Je laisse Plume travailler. Il va faire tous les sillons, où les roseaux sont comme des rangs de maïs. Mais il ne la retrouve pas. Apparemment, elle a piété vers le bas-côté où chardons et orties sont très denses. Le chien, épuisé ne veut pas y entrer.

La journée a été longue, près de 7h et s'est terminée au mieux. Nous rentrons.

Morale de l'histoire. Pas de passage. Aucun vol vu dans la journée